Hanouna, un crétin contre Libération
L’animateur rase-mottes et vaniteux, surpayé par Bolloré pour ses sorties zemmouriennes, juge insupportables les enquêtes de presse qui révèlent son imbécillité fascisante. Conseil à Libé : continuez.
Qu’il soit permis à un ancien directeur de voler au secours de son ancien journal, si tant est qu’il soit menacé… L’imbécile bolloréen Cyril Hanouna, qui fait gros argent de ses provocations minables en ânonnant les lieux communs de l’extrême-droite sous ses dehors bonhommes et populaires (pauvre peuple, convoqué implicitement par un multimillionnaire du PAF qui n’a évidemment rien à cirer de ses difficultés), accuse Libération et d’autres (Le Monde, notamment), de « faire du mal à la France » et d’être devenu un « torchon » parce que ses journalistes ont eu le toupet, inconcevable pour ce « roi de l’audience », de mettre en cause ses émissions.
Libération, journal impertinent et voué à l’enquête, avait – crime de lèse-sous-majesté – décrit l’intéressant pédigrée de la dernière recrue d’Hanouna, une dénommée Thaïs d’Escufon, ancienne porte-parole d’un groupuscule xénophobe dissous, proto-zemmourienne adepte de la secte du « grand remplacement », reconvertie dans le rôle d’influenceuse antiféministe, doucereuse et antédiluvienne. Cette égérie de la soumission estime que les femmes sont bien plus heureuses quand elles se conforment aux canons du machisme, restent à la maison en attendant leur homme, et abdiquent de toute chimérique volonté d’égaler la gent masculine, qu’il faut secourir dans sa détresse, face aux assauts « totalitaires » du féminisme contemporain.
Sacrilège, donc, qui porte atteinte à l’immense vanité de ce crétin surpayé, dont les exploits médiatiques sont une honte pour le PAF et qui passe son temps à proférer des énormités fascisantes devant un aréopage de chroniqueurs stipendiés pour servir de faire-valoir à ses incongruités. Tous exploits qui lui ont valu, à force de tirer sur la corde, quelques amendes particulièrement salées mais impeccablement fondées en droit, infligées par l’ARCOM, qui essaie tant bien que mal de faire respecter les contrats signés à l’origine par les détenteurs à titre gratuit des fréquences publiques allouées aux opérateurs de chaînes par la collectivité.
Hanouna, donc, insulte la presse en général et Libération en particulier, se comporte comme un sous-mini-Trump médiatique, sans beaucoup de convictions, sinon celles que lui inculque son actionnaire, chrétien intégriste qui est prêt à tout subventionner, y compris la bêtise revendiquée, pour faire progresser ses obsessions décadentistes et nationalistes. Conseil à mon cher Libé : ne pas répondre et continuer à dire la vérité sur ce valet de milliardaire, qui rabaisse le peuple en s’en réclamant. Cela suffira.