Sarkozy : va pour le bracelet

par Valérie Lecasble |  publié le 07/02/2025

L’ancien président n’a pas fait jouer la loi pour éviter de porter son bracelet électronique, comme il en avait le droit. Habileté tactique.

L'ancien président Nicolas Sarkozy arrive au palais de justice correctionnel de Paris, le 30 janvier 2025, pour son procès pour avoir accepté un financement illégal de campagne par la Libye. (Photo de Bastien Ohier/Hans Lucas via AFP)

Nicolas Sarkozy n’a pas flanché. Il n’a pour l’instant pas demandé sa libération conditionnelle comme la loi l’y autorise depuis qu’il a fêté ses 70 ans le 28 janvier dernier.

(Lire l’article : Sarkozy, 70 ans, la quille ?)

Le voilà donc affublé, pour un an en principe, d’un bracelet électronique, comme tout condamné lambda assigné à résidence, sauf de 8 h à 20 h avec une permission spéciale les lundi, mercredi et jeudi jusqu’à 21 h 30 pour lui permettre d’assister … aux audiences du procès du financement libyen de sa campagne électorale où il siège sur le banc des accusés jusqu’au 10 avril.

L’ex-Président de la République aurait pu tenter d’échapper au bracelet en raison de son âge mais il dit avoir craint l’incompréhension de l’opinion publique. Ou bien celle des juges ? Une telle clémence pour une année de condamnation à de la prison ferme dans l’affaire dite Bismuth aurait pu passer pour une forme de provocation à l’égard de la justice alors qu’il risque gros lors de son procès. Pour ne pas braquer les juges, autant boire le calice jusqu’à la lie. A suivre donc mais après le 10 avril …

Valérie Lecasble

Editorialiste politique