« Accélérationisme »
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L’accélérationisme est une doctrine d’extrême droite dont le but est de hâter le cours de l’Histoire en provoquant le déclenchement d’un conflit racial. Cette idéologie a fait sa première apparition au sein de l’aile la plus radicale de la gauche, où elle a été mise en avant par deux universitaires londoniens dans un manifeste publié en 2013.
Les premiers adeptes, anarchistes et marxistes radicaux, pensaient que c’était le meilleur moyen de renverser l’ordre libéral, ou néolibéral, trop solidement établi.
Quelques années plus tard, l’idée de précipiter l’établissement d’un nouvel ordre par des moyens violents a été adoptée aux États-Unis, principalement par des groupes néonazis.
Un des idéologues principaux est le néonazi américain James Manson, qui écrit dans son ouvrage « Siège », la référence à ce sujet, que pour renverser la société supposément dominée par les juifs, il est nécessaire de favoriser des situations de « tensions, de désordre et d’anarchie », incluant des actes tels que des « tirs aléatoires » , des « assassinats ciblés et successifs » partout où cela est possible.
D’après certains experts de l’extrême droite, tel que Jean-Yves Camus, l’accélérationisme est utilisé comme « une rhétorique de l’action, du passage à l’acte », plutôt qu’un projet idéologique très concret. L’idée sous-jacente est d’engendrer le mal pour atteindre un objectif nécessaire.
Par exemple, les attentats jihadistes ou racistes que l’on voit aux États-Unis sont réalisés, d’après leurs auteurs, dans le but de susciter une réaction en chaîne et des répliques toujours plus violentes. Passer du chaos et des tensions à une guerre raciale ou civile, concrète et réelle, va accélérer la décomposition de la société et l’établissement d’un ordre nouveau.
Depuis 2015, l’idée d’accélérationnisme a fortement influencé l’Atomwaffen Division, un ensemble de groupes aux États-Unis qui associent des éléments d’occultisme et d’idéologie néonazie.
Le phénomène reste encore marginal en France, mais est surveillé par les autorités. Depuis 2017, près de dix attentats terroristes d’ultradroite ont été déjoués en France.