« Bombe sociale »
Novlangue. De Newspeak, George Orwell, « 1984 ». Langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité
C’est l’expression de la rentrée que tous les hommes politiques aiment employer. La gauche, bien sûr, avec le communiste Fabien Roussel. Mais aussi des hommes de droite, qu’ils soient proches de la majorité comme Edouard Philippe ou franchement dans l’opposition comme les Républicains Bruno Retailleau, sénateur, et David Lisnard, maire de Cannes.
La bombe sociale s’applique à tous les sujets explosifs qui pèsent comme autant de menaces sur le gouvernement : la crise du logement, la hausse des prix du carburant, la facture de la lutte contre le réchauffement climatique ou encore l’augmentation pour certains de la taxe foncière.
Depuis les gilets jaunes, les manifestations contre les retraites et les émeutes urbaines, la crainte subsiste que la France en colère s’embrase à tout moment. Et qu’importe si la rentrée sociale a été calme, peut-être même trop calme. Rien pour l’instant à l’horizon hormis la journée d’action du 13 octobre sur le pouvoir d’achat. Comme si, à la colère d’avant l’été, avait succédé la peur de ne pas pouvoir boucler les fins de mois.
Depuis la mort de Nahel, on sait aussi qu’une étincelle suffit pour que le pays prenne feu à nouveau.