Débat Trump-Biden
Le premier débat entre l’actuel et l’ancien président américain a passionné le monde entier. Constat unanime : Trump ne cesse de mentir et Biden fait son âge.
Le Global Times chinois remarque que le monde s’est concentré sur la santé des candidats et en profite de l’occasion pour attaquer le système politique américain : « Il y a sans aucun doute des personnes talentueuses au sein des deux partis, mais la culture actuelle des partis rend leur émergence difficile. Il s’agit là d’une manifestation évidente de la lenteur, de la rigidité et du manque de vitalité de la machine politique américaine ».
Le Japan Times, sans doute habitué aux débats plus calmes, semble consterné par les « attaques personnelles » que les deux candidats se sont lancés à la figure. Le Républicain a attaqué le président sur son jeu de golf tout en maintenant avoir gagné en 2020. Le journaliste s’attendait à un autre niveau : « Chacun a qualifié l’autre de pire président de l’histoire ; M. Biden a qualifié M. Trump de “perdant” et de “pleurnichard”, tandis que M. Trump a qualifié M. Biden de “désastre”. »
Pour le Frankfurter Rundschau, un « vent de panique » commence à souffler sur les bancs du parti démocrate. « Les commentateurs politiques américains ont exprimé leur horreur dans les premières évaluations de la performance du président Joe Biden lors du débat. » Au point que David Axelrod, ancien conseiller stratégique d’Obama, a d’ores et déjà prévenu qu’il y aurait un « débat pour savoir s’il continue ».
Dans les pages du Folha de Sai Paulo, l’un des journaux les plus lus au Brésil, le même mot revient : « le débat crée la panique et ouvre une crise au sein du parti Démocrate ». Un nom a émergé à la suite de ce débat qui a montré que les facultés physiques de Biden n’allaient pas en s’arrangeant : Gavin Newsom. Le gouverneur de Californie a en effet été « harcelé » par les journalistes pour savoir s’il allait se lancer.
L’agence de presse Ukrainian National News se penche évidemment sur la position des deux candidats sur la guerre qui continue à ravager le pays. Les mots de Donald Trump y ont rassuré : habituellement dépeint comme un pro-russe, le milliardaire a dit que les propositions de Vladimir Poutine étaient « inacceptables ». Cette déclaration donne à Trump « une marge de manœuvre » en cas de retour aux affaires.
Pour l’édition turque du journal saoudien Asharq Al-Awsat , non seulement la polarisation entre les deux grands partis a augmenté aux États-Unis, mais en plus le président en poste se permet « d’attaquer personnellement son opposant », ce qui ne s’était jamais vu. La prévention de la guerre civile se situerait-elle dans la jeunesse ? Les jeunes sont « moins polarisés » que leurs aînés ce qui devrait amortir le choc quand ils arriveront aux responsabilités : si les gérontocrates américains lâchent la rampe…