« Décivilisation »

publié le 29/05/2023

Novlangue. De Newspeak, George Orwell, « 1984 ». Langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité

Novlangue

Terme employé par Renaud Camus pour titrer un essai en 2011 consacré aux « obstacles à la transmission des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société »,faisant lui-même suite à un de ses précédents livres titré « Déculturation ? »

Terme remis au goût du jour par Bruno Retailleau très récemment et mercredi 24 mai par Emmanuel Macron, en conseil des ministres à propos des violences récentes – en mêlant le meurtre d’une infirmière, un accident de la route ayant entrainé la mort de policiers, et les pressions subies par le maire de Saint-Brévin.

On peut considérer qu’il fait référence, en creux et a contrario, au « processus de civilisation » développé par le philosophe Norbert Elias à propos du contrôle de la violence, tant par l’autorité étatique – qui pour Max Weber en détient le monopole – que par les individus eux-mêmes.

Difficile de ne pas penser qu’il s’inscrit également dans une histoire sémantique ouverte par une école de pensée de l’extrême-gauche des années 60 autour de la déconstruction, de la langue, du genre, etc.

Pour autant, était-ce habile de la part du chef de l’État d’user de cette novlangue référencée sous la plume de l’auteur du Grand Remplacement ?