Échec aux militants décoloniaux

publié le 18/05/2024

Chaque week-end, un regard engagé sur une semaine d’actualité. Que retenir dans le flot d’informations qui inonde les médias, entre écume des jours et vague de fond ? L’essentiel.

Laurent Joffrin- Photo JOEL SAGET / AFP

Lundi – L’Ukraine en péril

Épaulée par les Républicains du Congrès américain, qui ont volontairement suspendu la livraison de munitions à l’armée ukrainienne, la Russie grignote du terrain à l’Est du pays et autour de Kharkiv au prix d’un nouveau massacre. Zelensky reconnaît ce recul, mais assure qu’il tient toujours. Pour combien de temps, sans matériel, sans avions et sans obus ?

Mardi – Haro sur Glucksmann

Bonne nouvelle pour Raphaël Glucksmann : il est attaqué de toutes parts. Pour le RN, c’est un clone macroniste ; pour les macronistes, un otage de LFI ; pour LFI, un traître à la gauche ; pour LR un écolo fou ; pour les écolos, un productiviste droitier. Reste l’électorat de gauche, qui retrouve le chemin du bon sens en plaçant les réformistes nettement devant la gauche radicale, première condition pour reconstituer dans le pays une opposition crédible. Résultat : le candidat soutenu par le PS se rapproche inexorablement de la liste Renaissance dans les sondages.  

Mercredi : Macron enflamme le caillou

Les connaisseurs du dossier calédonien savaient que la refonte du corps électoral en Nouvelle-Calédonie était un dossier incandescent. Le gouvernement est passé outre en faisant voter par le Parlement un « dégel » des règles naguère instaurées par Jacques Chirac. Michel Rocard avant apaisé la situation en Nouvelle-Calédonie en jouant le dialogue et le compromis. Emmanuel Macron a préféré l’autorité pour déplacer en faveur d’une des parties le centre de gravité de la politique française. Depuis, la Nouvelle-Calédonie est en guerre civile.

Jeudi – la laïcité consacrée au plus haut niveau

Qu’on se le dise : contrairement à ce que clament les militants islamistes et leurs auxiliaires de la gauche radicale, l’interdiction des signes religieux à l’école n’est pas contraire aux principes des droits humains. Saisie par trois jeunes femmes belges mécontentes d’avoir été contraintes d’ôter leur voile dans leur établissement, la Cour a estimé qu’une loi interdisant l’ensemble des signes religieux ostensibles à l’école ne contrevenait pas aux libertés fondamentales. Elle fait même sien le principe de laïcité et de neutralité de l’enseignement. Voilà qui clôt le débat éternellement relancé par certains militants qui veulent à toute force faire entrer dans les salles de classe le symbole de la soumission de la femme.  

Vendredi – échec aux décoloniaux

La justice confirme en appel le non-lieu qu’elle avait prononcé en première instance en faveur des gendarmes accusés par la mouvance qui milite autour d’Adama Traoré d’avoir tué son frère au cours d’une interpellation mouvementée. Autrement dit, les militants décoloniaux ont pris pour symbole une affaire dans laquelle la culpabilité des forces de l’ordre n’est pas établie. Peut-être auraient-ils pu s’aviser dès le début que dans les démocraties, selon un principe assez connu, le doute profite aux accusés.