Élections en Espagne : le sursaut ?
Et si le président du conseil, Pedro Sanchez, gagnait son pari ?
Depuis quelques semaines, la bataille électorale bat son plein. L’alliance PPE- Vox est bien scellée et, dans ce rapprochement entre la droite et l’extrême droite, c’est cette dernière qui semble avoir pris l’ascendant, en tout cas idéologique. Déjà au pouvoir dans la région de Valence, avec comme ministre de la Culture, un ancien torero, l’union des droites ressemble sérieusement à une résurgence du franquisme.
Réaction, un réveil de la gauche. Les électeurs, bien qu’éparpillés, se mobilisent pour empêcher l’arrivée d’une droite dure ressemblant à celle que l’on trouve en Italie, en Suède et dans bien d’autres pays. Pedro Sanchez, Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a su prendre des risques et courageusement remis démocratiquement son mandat en jeu après des élections régionales perdues.
Président de l’Europe, depuis le 1er juillet, son statut lui permet de dominer ses concurrents et sa réserve de voix, avec de nombreux partis, dont Podemos, peut lui apporter un soutien indispensable pour disposer d’une majorité.
Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr.
Reste que les élections en Espagne sont déterminantes pour l’avenir de l’Europe. La victoire de Sanchez signifierait un coup d’arrêt à la progression continue de la droite la plus dure en Europe depuis bien longtemps. Ce serait – enfin – une bonne nouvelle.