« Essentialiser »
Novlangue. De Newspeak, George Orwell, « 1984 ». Langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité
Dire que « les femmes sont bavardes », que « les Africains ont le rythme dans la peau » ou que « les Français sont malpolis », ne relève pas seulement du stéréotype, c’est-à-dire de l’opinion toute faite sur un individu ou sur un groupe, il s’agit aussi d’une forme d’essentialisation.
Ce terme est apparu ces dernières années avec les débats relatifs aux identités et on l’utilise surtout lorsqu’on parle de genres, de sexes, de religions ou de races. « Essentialiser », dans son acception la plus courante, c’est réduire l’identité d’un individu à des caractères moraux, psychologiques ou comportementaux prétendument innés. Ces caractères seraient transmis de génération en génération au sein d’un groupe humain auquel est supposé appartenir l’individu en question.
Le phénomène d’essentialisation est ainsi décrié en raison de sa tendance à enfermer chacun dans une identité étanche et immuable.