« État profond »
Novlangue. De Newspeak, George Orwell, « 1984 ». Langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité
Laurent Wauquiez , Président du conseil régional
d’Auvergne-Rhône-Alpes, a récemment dénoncé publiquement ce qu’il appelle « l’État profond ». L’élu de droite dit qu’il faut en finir avec cet « État dans l’État » qui prend des décisions majeures et dirige la politique nationale en faisant fi des élus politiques qui, eux, ont la légitimité du vote.
En France, ce sont principalement les antivax, les marginaux, les sphères complotistes qui l’utilisent. L’« État profond » est devenu une expression malheureusement banale désormais, tant chaque camp s’en sert pour construire son discours. Les uns dénonceront le complot des élites, de personnages de l’ombre qui font et défont le pays au gré de leurs humeurs. D’autres y verront la marque de politiques fantoches qui sont soumis à des forces bien plus puissantes. Voire occultes.
Pour remonter un peu plus loin, l’expression a été remise au goût du jour depuis l’élection de Donald Trump, en 2021, qui en a fait un argument majeur de ses discours. Lui, élu, allait défaire le « deep state » américain. Ce qui a conduit à la tentative d’insurrection du Capitole.