Festival: Montpellier dans la danse
Passé ou futur? Reprises ou créations? Le 43e festival de danse de Montpellier, qui conjugue mémoire et audace, marche sur les tabous et réussit à être novateur et populaire
Le festival de danse de Montpellier, qui vient de débuter, va-t-il dépasser la fréquentation record – 30 000 spectateurs – de l’an dernier ? On annonce déjà un taux de remplissage de 92 %.
Pour cette 43e édition, jusqu’au 4 juillet, la programmation de Montpellier Danse épouse son temps, notre temps. Celui qui conjugue retour sur le passé – il est né en 1981 – en faisant fait la part belle à des reprises d’œuvres anciennes qui ont marqué son histoire, ou bien chercher un appui, grâce à des créations qui le projettent dans le futur, où puiser inspiration et volonté.
Dans la catégorie reprise, on doit signaler « Palermo, Palermo » de Pina Bausch évoquant xénophobie et sectarisme religieux, « Ulysse, grand large » de Jean-Claude Gallotta, « Déserts d’amour » de Dominique Bagouet, « 10 000 gestes » de Boris Charmatz et, enfin, « Symfonia Piesni Zalosnych » de Kader Attou autour de la danse hip-hop.
Quant aux créations, nombreuses et audacieuses, citons celles de Mathilde Monnier « Black lights » sur les violences faites aux femmes, de Sharon Eyal et Gai Behar « Into the Hairy » culture underground et musique électro, de Nadia Beugré « Prophétique (on est déjà né.es) » à propos de la communauté transgenre d’Abidjan, de Angelin Preljocaj « Torpeur » triomphalement accueillie par le public, de Dalila Belaza « Rive » inspirée des danses traditionnelles françaises, et l’œuvre de Pierre Pontvianne « Œ »…
Mais cette année, pas tout à fait comme les autres, entre en résonance avec le grand défi culturel de la métropole montpelliéraine : devenir capitale européenne de la culture en 2028.
En savoir plus : montpellierdanse.com