« Francocide »
Novlangue. De Newspeak, George Orwell, « 1984 ». Langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité
Le terme francocide veut définir l’assassinat d’un Français par un étranger, parce qu’il est Français. Le « francocide » serait commis pour attaquer le symbole que représente la France, sa culture et ses valeurs.
Le mot n’existe pas dans le dictionnaire. Il est apparu en octobre 2022 dans les propos d’Éric Zemmour, après l’affaire Lola, du nom de l’enfant tuée par une ressortissante algérienne en instance d’expulsion. Ce néologisme s’inspire du terme « féminicide » pour désigner tout tabassage, viol, meurtre, attaque d’un Français ou d’une Française par un immigré, un « étranger ».
Après chaque attaque, la récupération politique est immédiate de la part de l’extrême droite. Sur les réseaux sociaux, les soutiens d’Éric Zemmour l’emploient largement.
Le Rassemblement National refuse d’utiliser ce terme. Jordan Bardella, son président, avait déclaré dans un entretien : « Éric Zemmour, c’est Monsieur Plus, il faut toujours trouver un terme encore plus fort pour décrire la réalité ».
Francocide renvoie vers génocide, écocide, indiquant un massacre collectif, c’est un complément à la théorie du « Grand Remplacement » de Renaud Camus, écrivain et penseur d’extrême droite, qui estime que le peuple français est « submergé », petit à petit, par les immigrés et qu’il est « remplacé », c’est-à-dire voué à disparaître. Le tout, avec la complicité supposée des élites politiques.