Grippe aviaire : l’Etat écarte le vaccin… français
Pour faire face à la grippe aviaire qui décime les élevages français de canards depuis plus de 15 ans, l’État a choisi un laboratoire capable de fournir un vaccin. Oui mais…
« Pas compliqué, il s’agit simplement de traverser la rue », pourrait-on dire comme le fait le président de la République concernant l’emploi.
En effet la France a la chance de compter en ce domaine un véritable champion, Ceva Santé animale, premier groupe pharmaceutique vétérinaire national et cinquième au plan mondial.
Mieux, il est à la pointe de la recherche (c’est un peu le Pfizer ou le Moderna du secteur) et toute sa production est réalisée dans l’hexagone, à Libourne, au cœur de la région Nouvelle-Aquitaine.
Pour autant, son administration et son ministère choisissent un solide fournisseur allemand Boehringer Ingelheim qui produit son vaccin… hors d’Europe ! Et ce marché de 80 millions de doses n’est même pas réparti entre les deux entreprises !
Pourtant Ceva est une de ces PME que l’État a aidé en soutenant financièrement la mise au point de son vaccin très innovant. Vous avez compris pourquoi il se tire une balle dans le pied ? Nous pas !
Souveraineté, disait le président de la République. Souveraineté répétait-il. Souveraineté magnifiait-il récemment en Ardèche. Il a même voulu qu’un ministère en prenne le nom, celui de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Là, pas de doute, pensait-on, c’est du sérieux. On allait conjuguer souveraineté et efficacité comme il vient de le demander à ses ministres nouveaux ou confirmés. Eh bien, non.
Les éleveurs, quant à eux, sont vent debout contre ce choix. Le process de vaccination de Ceva est moins coûteux que celui de Boehringer. Et, par sa localisation de production, Ceva garantit la sécurité d’approvisionnement de la France.
Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, est indigné par ces faux pas. Et cette légèreté. Il a écrit en ce sens à la Première ministre, Elisabeth Borne. S’étonnant « sur le fond et la forme » de cette décision. « On ne doit pas fonder les critères de jugement d’un appel d’offres de biotechnologies sur la technologie d’hier ».
Et soulève, au passage, le possible conflit d’intérêts dont pourrait être entaché le processus administratif qui a conduit à ce choix. Or, le président de la République vient d’insister auprès de sa nouvelle équipe ministérielle sur l’exemplarité des comportements.
Voilà une bourde qui pèse sa tonne. Et même plus encore. Mais il n’y a pas de vaccin pour l’éviter. Alors, Madame la Première Ministre, on remet les compteurs à zéro ?
Grippe aviaire : l’État se trompe de vaccin !
Pour faire face à la grippe aviaire qui décime les élevages français de canards depuis plus de 15 ans, l’État a choisi un laboratoire capable de fournir un vaccin. Oui mais…
« Pas compliqué, il s’agit simplement de traverser la rue », pourrait-on dire comme le fait le président de la République concernant l’emploi.
En effet la France a la chance de compter en ce domaine un véritable champion, Ceva Santé animale, premier groupe pharmaceutique vétérinaire national et cinquième au plan mondial.
Mieux, il est à la pointe de la recherche (c’est un peu le Pfizer ou le Moderna du secteur) et toute sa production est réalisée dans l’hexagone, à Libourne, au cœur de la région Nouvelle-Aquitaine.
Pour autant, son administration et son ministère choisissent un solide fournisseur allemand Boehringer Ingelheim qui produit son vaccin… hors d’Europe ! Et ce marché de 80 millions de doses n’est même pas réparti entre les deux entreprises !
Pourtant Ceva est une de ces PME que l’État a aidé en soutenant financièrement la mise au point de son vaccin très innovant. Vous avez compris pourquoi il se tire une balle dans le pied ? Nous pas !
Souveraineté, disait le président de la République. Souveraineté répétait-il. Souveraineté magnifiait-il récemment en Ardèche. Il a même voulu qu’un ministère en prenne le nom, celui de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Là, pas de doute, pensait-on, c’est du sérieux. On allait conjuguer souveraineté et efficacité comme il vient de le demander à ses ministres nouveaux ou confirmés. Eh bien, non.
Les éleveurs, quant à eux, sont vent debout contre ce choix. Le process de vaccination de Ceva est moins coûteux que celui de Boehringer. Et, par sa localisation de production, Ceva garantit la sécurité d’approvisionnement de la France.
Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, est indigné par ces faux pas. Et cette légèreté. Il a écrit en ce sens à la Première ministre, Elisabeth Borne. S’étonnant « sur le fond et la forme » de cette décision. « On ne doit pas fonder les critères de jugement d’un appel d’offres de biotechnologies sur la technologie d’hier ».
Et soulève, au passage, le possible conflit d’intérêts dont pourrait être entaché le processus administratif qui a conduit à ce choix. Or, le président de la République vient d’insister auprès de sa nouvelle équipe ministérielle sur l’exemplarité des comportements.
Voilà une bourde qui pèse sa tonne. Et même plus encore. Mais il n’y a pas de vaccin pour l’éviter. Alors, Madame la Première Ministre, on remet les compteurs à zéro ?