J-3 : les alliés débarquent, la France hésite
Jour J en Normandie, à trois jours du scrutin, les menaces du passé et d’aujourd’hui s’entrechoquent
À 72 heures des élections européennes, la commémoration des 80 ans du Débarquement balaye le reste de l’actualité. Tandis que l’arrivée à Paris de Joe Biden bloque les rues de la capitale, l’irruption attendue d’Emmanuel Macron aux 20 h de TF1 et France 2 provoque la polémique. Même l’intervention de Volodymyr Zelensky vendredi matin à l’Assemblée nationale interroge, tant ces deux prises de parole mettront en exergue les menaces que fait peser la guerre aux portes de l’Europe.
Les images qui seront diffusées toute la journée du 6 juin, avec le point d’orgue de la cérémonie internationale d’Omaha Beach où le Président ukrainien figurera aux côtés du président américain, du roi d’Angleterre, du chancelier allemand et d’une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement, en l’absence du Russe Vladimir Poutine, évoqueront immanquablement le risque d’un troisième conflit mondial… Une atmosphère qui peut avoir une influence sur le vote des électeurs dimanche.
Face à ces sujets lourds, le reste fait figure de zakouski. Marion Maréchal tient un meeting à Nice et François-Xavier Bellamy un autre au Canet, dans une ultime tentative de la droite de chasser ses ouailles sur ses terres traditionnelles du Sud de la France. Raphaël Glucksmann tiendra, lui, son dernier meeting vendredi 7 juin à Lille. Le Figaro sanctuarise le match entre la majorité présidentielle et le Rassemblement National en publiant deux interviews, celle de Valérie Hayer et de Jordan Bardella. Histoire de convaincre, à J-3, la partie non négligeable de l’électorat toujours hésitant.