J-6 : 38 candidats dans les starting-blocks

par Valérie Lecasble |  publié le 02/06/2024

Où l’on découvre que derrière le « Club des Huit », 30 autres listes sont en lice !

D.R

On en suivait 8, ils sont… 38. C’est une petite surprise de découvrir, avec l’installation des panneaux électoraux, que le les huit têtes de listes qui composent le club familier que l’on connaît à la télévision sont seulement celles qui devraient dépasser les 5 % des voix et envoyer des représentants au Parlement européen. Et encore, pas toutes, puisque le communiste Léon Deffontaines plafonne à 3 % dans les sondages.

Les 30 autres candidats n’ont jusqu’à présent pas eu voix au chapitre. C’est tout juste si l’on découvre quelques-uns de leurs clips de campagne, diffusés au compte-gouttes à la télévision. Mardi 4 juin sur France 2, on pourra entendre, pour la première fois, huit candidats supplémentaires, ceux qui pourraient grapiller 0,5 % des voix. Ils s’appellent Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Hélène Thouy (Parti animaliste) ou Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) et ils déplorent, bien entendu, d’être relégués en deuxième partie de soirée, puisqu’ils n’auront droit à la parole qu’après le temps du débat des huit premiers, ce qui les conduit à invoquer un déni de démocratie.

Un casse-tête pour les communes


Les chaînes de télévision pouvaient-elles faire autrement ? C’est aussi un casse-tête pour les 36 000 communes qui sont sommées d’afficher 38 panneaux, dont certains resteront vides, faute pour leurs têtes de liste de pouvoir financer le collage de leurs affiches dans toute la France. L’une de ces listes, Free Palestine n’a même pas publié de profession de foi, mais on sait que son leader Nagib Azergui prône la disparition d’Israël, réclame le retrait du Hamas de la liste des organisations reconnues comme terroristes par l’Union européenne, et poursuit une stratégie ouvertement favorable aux Frères Musulmans…

Pour les autres, on trouve de tout : un peu d’extrême-gauche, beaucoup d’écologie et aussi de l’extrême-droite. Une liste aussi, défend les enfants. Un melting pot où chaque électeur pourrait trouver son bonheur, sans plus aucune excuse pour ne pas aller voter alors que le taux d’abstention attendu le 9 juin est de 50 %.

Valérie Lecasble

Editorialiste politique