Les liaisons dangereuses de LFI

par Boris Enet |  publié le 02/10/2024

Le maire Mickaël Delafosse, fait les frais du cynisme des Insoumis qui flattent de manière de plus en plus risquée le communautarisme des quartiers. Et cela va loin.

Des musulmans se rassemblent pour la prière du vendredi à la mosquée de la Paillade, à Montpellier. (Photo de PASCAL GUYOT / AFP)

Collusion de plus en plus manifeste… Le journal L’Opinion révèle les détestables relations entretenues entre les leaders de LFI dans la septième ville de France et les tenants d’un Islam pour le moins rigoriste. Le quartier de la Paillade, connu pour accueillir le stade de la Mosson, est le théâtre de ces manœuvres bassement électoralistes. « Maire sioniste », « islamophobe », « policier du vêtement féminin » sont autant de délicatesses discrètement glissées dans les poches des frères et des sœurs à la sortie de la mosquée de la Paillade, quand ce n’est pas du porte-à-porte pour convenablement les faire voter. Et cela marche puisque LFI réalise 75% des suffrages exprimés à la dernière consultation contre 24% à l’échelle de la seconde circonscription de l’Hérault. Si cela ne suffit pas, des comités pour la « dignité des musulmans de Montpellier et de sa métropole » entretiennent la boucle Whatsapp « Oumma Montpellier », histoire que le prêche du prophète Mélenchon et de ses soutiens soit bien assimilé par les fidèles.

Cette assignation cynique, aux antipodes du modèle républicain universaliste, est désormais prise très au sérieux. Tandis que « LFI est devenue la branche de l’Oumma » pour une source des services de renseignement citée par nos confrères, le premier édile a fini par accepter une protection policière, coupable d’une laïcité ardente et constante. Comme une illustration des révélations – connues – de Ruffin à propos de Mélenchon et de sa stratégie assumée auprès des quartiers, ces attaques ad nauseam, rappellent le maquillage des affiches du dissident Corbières à Bagnolet, purgé depuis.

On retrouvait la même haine sur les panneaux électoraux entre étoiles de David et « candidat d’Israël » dans une spontanéité qui n’avait rien d’improvisée. Parallèlement à ces dénonciations calomnieuses, les cortèges organisés pour la « paix » à Gaza, présentent des pancartes de dirigeants socialistes dont Mickael Delafosse avec du sang sur les mains et « soutien au génocide ». On trouve ici pêle-mêle l’association BDS, la député insoumise Oziol réélue à Montpellier dans le cadre du NPS mais toujours prête à sortir son flingue dès qu’il s’agit de salir la majorité de gauche locale. Alenka Doulain n’est pas en reste, ancienne candidate de « Nous sommes » aux dernières municipales avec le soutien de Mélenchon, avant de rallier au second tour, le milliardaire patron du club de rugby local.

Un procès d’autant plus lamentable pour celui qui a entrepris la réhabilitation du quartier de la Paillade, a toujours défendu une solution à deux États au Proche-Orient et s’attaque aux problèmes du logement social et du tissu associatif en demandant, il est vrai, la signature de la charte de la laïcité pour les associations. Mais au pays de « l’antisémitisme résiduel », LFI y voit une énième attaque « islamophobe ». Il n’y a pas de petits profits électoraux, quitte à emprunter les méthodes de l’extrême-droite. Tant pis pour la laïcité et tant pis pour une partie de la gauche qui détourne le regard en abandonnant un de ses hussards au front.

Boris Enet