« Loi PLM »
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Depuis 1982, la loi dite « PLM » – Paris, Lyon et Marseille a institué un mode d’élection particulier dans les trois plus grandes villes de France, afin d’assurer sa réélection à Marseille dont il était le Maire et de fragiliser Jacques Chirac à Paris, Gaston Deferre alors ministre de l’Intérieur, met en place un système où le maire n’est plus élu directement par le suffrage universel des habitants comme dans toutes les autres communes de France, mais par un collège de conseillers issus des arrondissements ou secteurs.
Avec leur même unique bulletin de vote, les électeurs choisissent en même temps leur maire d’arrondissement et élisent les conseillers qui eux choisiront le ou la maire de leur ville. Peu démocratique, ce système est aussi inégalitaire, car il donne une prime majoritaire à l’échelle des arrondissements et il crée une distorsion de représentation.
Le nombre des conseillers élus qui voteront in fine pour le maire de la ville est en effet proportionnel au nombre d’habitants. Les arrondissements les plus peuplés comme à Paris par exemple ceux qui vont du 11e au 20e élisent le plus grand nombre de conseillers. Ainsi, à Paris, un candidat peut devenir maire en remportant seulement huit arrondissements sur vingt et 31 % des voix.
Plusieurs députés Renaissance menés par leur Président de groupe à l’Assemblée nationale Sylvain Maillard, ont décidé de déposer au mois de décembre une proposition de loi pour abroger ce mode de scrutin et permettre aux habitants de Paris, Lyon et Marseille d’élire directement leur maire comme partout en France. Benoît Payan, maire de Marseille y est favorable tout comme la future candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati. Anne Hidalgo, élue deux fois successivement maire de Paris avec le scrutin actuel de la loi dite « PLM » s’y oppose.