Montpellier : transport gratuit, on vous dit !
A partir du 21 décembre prochain, les transports en commun de Montpellier seront gratuits pour tous les habitants, tous les jours et sur tout le réseau
C’est la première métropole française et la plus grande ville européenne à oser le faire. Au nom de l’écologie et de la solidarité. Objectif : baisse de la pollution, amélioration de la qualité de l’air, défense du pouvoir d’achat et soutien de l’égalité sociale. Pour une famille de quatre personnes, la mesure représentera une économie de 1 470 euros par an.
Ce vaste chantier a été mis en place progressivement depuis trois ans par Michael Delafosse, maire de Montpellier et président de la métropole. La gratuité a, d’abord, été appliquée le week-end, puis la semaine pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans. Elle sera permanente. Actuellement, le réseau enregistre 360 000 voyages par jour et 5 millions de kilomètres sont parcourus sur les rails chaque année. Avec cette nouvelle politique, un bond de fréquentation est attendu.
Cette révolution représente un effort colossal qui va être complété par une série de mesures : la mise en service de la cinquième ligne de tram, longue de 16 km, en 2025 ; la commande de 77 rames supplémentaires et de 70 bustrams électriques ; l’aide à l’achat de vélos ; et l’aménagement de 235 km de voies réservées, dont 160 km environ réalisés d’ici 2026.
La sécurité n’a pas été oubliée, avec la création d’une police métropolitaine des transports, forte de 42 agents, qui vient d’entrer en service. Encore une première nationale.
Le coût de de l’opération est à la hauteur de l’ambition : 30 millions d’euros selon le maire de Montpellier Michael Delafosse, et 42 millions selon la chambre régionale des comptes, en raison de la perte de recettes liée à la fin de la vente de billets. Le prix à payer pour une transition écologique et solidaire.
Ailleurs, en France, quatre villes ont déjà mis en place la gratuité totale (Compiègne, Niort, Dunkerque et Bourges), quatre autres pendant le week-end (Rouen, Clermont-Ferrand, Nancy et Nantes), et encore quatre autres pour les moins de 18 ans (Paris, Lille, Strasbourg et Nancy).
A quand la gratuité totale pour tous, façon Montpellier ?
