Nikki Haley, l’étoile montante anti-Trump
Aussi conservatrice plus calme que Donald Trump, vainqueur assuré du Caucus de l’Iowa, l’ex-gouverneure de Caroline du Sud peut-elle rouvrir le jeu de la présidentielle américaine ?
Ce lundi 15 janvier donne le coup d’envoi de la présidentielle américaine de novembre prochain avec le fameux caucus de l’Iowa, un état rural du Middle West des États-Unis. Caucus ? Il s’agit de multiples réunions qui se tiendront ce jour-là dans les préaux d’école et les salles des fêtes au cours desquelles les participants Républicains d’un côté et Démocrates de l’autre, doivent choisir leur candidat. Le happening , qui anticipe les primaires du 23 janvier prochain, dans le New Hampshire, est censé indiquer le choix final des militants Républicains. Les Républicains, eux, ont conservé la tradition du vote physique.
Contrairement aux Démocrates, plus sages, qui ont décidé cette fois de se prononcer par mail et devraient, sans surprise, choisir Joe Biden.
Donald Trump, le candidat préféré des Républicains pour la course à la Maison-Blanche, fait depuis des mois, la course largement en tête, laissant loin derrière tous ses concurrents.
Reste multiplication de ses ennuis judiciaires qui a fini par faire reculer le score du favori. La question est : quel sera l’écart entre Donald Trump et ses concurrents ? Et le suspense portera aussi sur l’identité du numéro deux : s’agira-t-il de l’étoile montante Nimrata Haley, dite « Nikki » Haley, d’origine indienne, ex -gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, ou du plus classique gouverneur de Floride, Ron De Santis ? S’il n’arrive pas derrière Donald Trump, Ron De Santis pourrait être amené à jeter l’éponge comme l’ont fait avant lui la plupart des autres concurrents de l’ex-Président américain.
Si Nikki Haley est choisie comme deuxième candidate, cela peut rouvrir le jeu. De plus en plus d’Américains Républicains, lassés des vociférations et des imbroglios judiciaires de Donald Trump, l’ont choisi surtout depuis que Ron De Santis est passé résolument à l’extrême-droite. Elle serait créditée de 32% des intentions de vote, soit seulement 7 points derrière Donald Trump d’après un sondage CNN.
Son calme, opposé à la furie de Donald Trump, rassure, en particulier les milliardaires qui font des dons financiers à cette femme toujours résolument conservatrice.
Donald Trump tout seul, « again and again » ? Ou la fin d’un cavalier fou ? Réponse mardi prochain. Si la météo le permet. L’État tout entier de l’Iowa est frappé par une tempête de neige et le thermomètre devrait passer sous les -20 °C au moment du vote, avec des routes verglacées. De quoi déraper…