Nîmes : attentat contre la synagogue

par Hervé Marchal |  publié le 26/08/2024

L’agresseur, un Algérien au profil de délinquant, vient d’un quartier connu pour le trafic de drogue

Capture écran

Quartier maudit ? C’est à Pissevin, un secteur de l’ouest de Nîmes (Gard) où le trafic de drogue pourrit et menace la vie des habitants, qu’a été arrêté cette nuit le suspect de l’attentat perpétré contre la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte (Hérault).Au terme d’une cavale de 15 heures, cet Algérien âgé de 33 ans a accueilli les forces de l’ordre -Raid et BRI- venues l’interpeller par des tirs auxquels la police a répliqué. Blessé au visage et au bras, son pronostic vital n’était pas engagé. Trois membres de son entourage ont également été arrêtés.

Il est suspecté d’avoir mis le feu aux portes de la synagogue, provoqué l’explosion d’une bonbonne de gaz et incendié sa propre voiture. Au moment des faits, cinq personnes, dont le rabbin, se trouvaient à l’intérieur du bâtiment.Les actes du suspect ont été filmés par des caméras de vidéosurveillance. Sur ces images il apparaît à visage découvert, portant un keffieh rouge sur la tête, un drapeau palestinien et une arme de poing fixés à la ceinture. Enfin, il tenait dans chaque main une bouteille en plastique remplie d’un liquide jaune.

L’homme, père d’un enfant, arrivé en France il y a une dizaine d’années, serait en situation régulière et connu des services de police pour usage de stupéfiants, mais inconnu en revanche des services de renseignement.Le quartier Pissevin à Nîmes, où logent 16 000 habitants, à une quarantaine de kilomètres environ de La Grande-Motte, fait l’objet d’un plan de rénovation urbaine et d’une action de reconquête territoriale de sécurité. Un poste de police y a été installé il y a cinq jours et, aussitôt, menacé par un incendie. Pissevin ne cesse depuis plusieurs années d’être secoué par des règlements de compte sanglants entre dealers.

Le suspect vivait donc dans le secteur de la galerie Wagner et précisément dans la tour où habitait le petit Fayed, 10 ans, tué il y a un an par une balle perdue et son oncle grièvement blessé. Selon le Midi Libre c’est une zone où ont été recensés une centaine de fichés S.

A lire : Un air du temps antisémite

Hervé Marchal

Correspondant à Montpellier