« Nold »

Si vous êtes né entre les années 60 et la fin des années 70, il y a de grandes chances que vous apparteniez à la catégorie des « Nold ». Vous avez grandi sous De Gaulle et Pompidou, avez écouté aussi bien les Beatles que la carrière solo de John Lennon et avez dansé sur Whitney Houston, Nuit de Folie, en plein milieu des années 80 ? Et bien, vous êtes de ceux qui, aujourd’hui, se perçoivent trop jeunes pour être vieux, mais trop vieux pour être jeunes. De ce postulat a émergé un néologisme qui fait fureur : « Nold » soit « never old ».

En effet, cette tranche d’âge de 45 à 65 ans est dans une position particulière puisqu’elle est encore assez jeune, mais commence à vieillir. Alors, elle fait le pari de revoir les critères de la vieillesse en créant de nouvelles normes. En France, ce sont deux femmes qui ont pensé ce terme, Anne Thevenet-Abitol et Charlotte Darsy. Elles considèrent la notion de « Nold » comme étant un état d’esprit plus qu’un simple chiffre et ont réussi à agréger sur Instagram puis un site web, une communauté géante de plus de 80 000 personnes qui s’amusent toutes de cette nouvelle dénomination. 

Selon une étude réalisée par Toluna Harris Interactive, 80 % de la génération de 45 à 65 ans se reconnaîtrait dans cette définition. Forcément, cela interroge sur ceux que nous percevons comme âgés ou pas. Les « Nold » ne se sentent pas seniors, mais pas pour autant membres de la génération Y, Millenials ou Z. En fait, ils  sont un intermédiaire et se rapprochent tout autant des « boomers » nés entre les années 40-60. D’ailleurs, il est curieux de noter que près de la moitié d’entre eux (45 %) se sentent mis à l’écart par les médias.

Ce qui est positif est que 66 % des personnes interrogées déclaraient se sentir mieux dans leur vie économique et 53 % disaient se sentir mieux dans leur tête que lorsqu’ils avaient 20 ans. L’expérience permet de mieux appréhender leur vie et leurs envies. Surtout, atteindre cet âge n’est pas synonyme de déclin.