« Pinkwashing »

publié le 02/12/2023

Novlangue. De Newspeak, George Orwell, « 1984 ». Langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité

 Être taxé de « pinkwashing » (laver rose) n’est pas un compliment.  La formule est dérivée du terme «whitewashing » (laver blanc , blanchir, blanchiment) », qui désigne le fait de dissimuler des trafics d’argent « sale » à l’abri d’affaires a priori… propres.  Par extension ? Il s’agit de nommer le fait de présenter de manière biaisée un crime ou un scandale afin de disculper son coupable. Aujourd’hui, ce terme est utilisé pour condamner la pratique des castings visant à faire incarner par des personnes qui ne sont pas blanches par des comédiens blancs.

Le « pinkwashing » serait apparu en 2002, inventé par la Breast Cancer Action (mouvement de soutien aux patientes atteintes de cancer du sein) pour nommer des campagnes menées par des marques en faveur des femmes pour de simples motifs de marketing. Depuis, ce terme ne cesse d’être étendu à de multiples situations de faux-semblants. Il sert aussi à fustiger les entreprises, les mouvements politiques, voire les gouvernements qui prétendent soutenir les femmes et le mouvement LGBTQIA+ et n’en font rien ou pas grand-chose. Il a été utilisé par des militants Queer pour qualifier Israël dès 2005, accusé de communiquer sur la tolérance en matière d’orientation sexuelle alors que la population serait en réalité largement homophobe.

Il est réapparu le 25 novembre dernier, de nouveau contre l’État juif, à l’occasion des manifestations qui ont jalonné la  « journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes ». Ce qui après les massacres et les viols du 7 octobre laisse perplexe…