« Remaniement technique »
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Au cours d’un mandat, le président de la République peut procéder à un ou plusieurs remaniements. Lorsqu’un Premier ministre est désigné par le président, il doit composer son gouvernement de ministres s’occupant de toutes les affaires du pays : l’économie, l’international, la sécurité…
Si le président veut donner une nouvelle impulsion à son mandat, envoyer un signal aux Français et, pour cela, décider de faire sortir et entrer de nouveaux ministres. Il procède à ce qu’on appelle un remaniement ministériel, donc un changement de l’équipe gouvernementale. L’article 8 de la Constitution prévoit que le président de la République « nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre » au moment qu’il choisit.
On parle de remaniement « technique » lorsque les changements sont minimes, portent sur un poste technique, sont destinés à satisfaire les équilibres politiques ou à séparer de quelques personnalités.
En juillet 2022, le président a remplacé des ministres perdants aux élections législatives, comme Brigitte Bourguignon et Amélie de Montchalin, par des ministres peu connus et sans impact majeur sur son orientation politique. Clément Beaune, proche du chef de l’État, est ainsi passé du ministère de l’Europe à celui des transports.
Un remaniement technique peut aussi permettre d’évacuer des personnalités encombrantes telles Jérôme Cahuzac en 2013, condamné pour travail dissimulé et frappé d’inéligibilité. Ou peut-être, bientôt, Marlène Schiappa, entachée par l’affaire du fonds Marianne.
