The Fabelmans

par Jérôme Clément |  publié le 30/12/2023

Jérôme Clément n’a pas oublié sa rencontre à Berlin avec un film, et surtout son réalisateur mythique: Steven Spielberg

THE FABELMANS 2022 de Steven Spielberg Gabriel LaBelle. COLLECTION CHRISTOPHEL ©

C’était à Berlin, lors de la Berlinale, 2023, The Fabelmans.

Il y a eu pour moi un moment magique, lors de ce festival. Steven Spielberg était dans la salle. On s’apprêtait à lui rendre hommage en lui remettant un Ours d’or. Spielberg, c’est une légende du cinéma : d’immenses succès (Indiana Jones, Jurassic Park, E.T….) et aussi La liste de Schindler, film si important et pour lequel il reçut deux oscars, et pour tous ses films, tant de récompenses, de distinctions qu’il serait trop long de les rappeler, ni qu’il est, avec 12 milliards de dollars, le cinéaste le plus rentable de tous les temps.

Mais ce soir-là, à Berlin, il s’agissait d’autre chose : un film autobiographique qui raconte la vie d’un petit enfant juif, timide, traumatisé par un accident de train, vu au cinéma (Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille) et qui découvre l’usage de la caméra à cette occasion. Il n’arrêtera plus. La liaison de sa mère avec le meilleur ami de son père, les attaques antisémites dont il est victime façonneront une personnalité qui deviendra l’un des plus grands cinéastes de sa génération. La dernière scène avec John Ford, joué par David Lynch, restera dans l’histoire du cinéma.

Le film est très simple, il raconte sa vie de jeune garçon qui cherche et trouve sa voie. J’étais très ému. Paradoxalement, The Fabelmans a été un échec commercial. Bien que l’année cinématographique ait été excellente, il est passé rapidement en France, loin des succès des films précédents. Mais pour moi, c’est l’un des meilleurs de cette année 2023. Merci, monsieur Spielberg!

Jérôme Clément

Editorialiste culture