Ukraine: sale guerre et guerre sale
Pendant qu’on disserte sur la pollution dans les grandes capitales, la fin du diésel et les trottinettes électriques, à deux pas de chez nous, des millions d’obus explosent à l’air libre, crible les sols, éventrent des usines toxiques et des sites industriels, ébranlent des centrales nucléaires au cœur des combats, pourrissent les rivières et les nappes phréatiques, pourrissent les terres agricoles, incendient des forêts entières et dévastent les réserves naturelles, empuantissent l’air des champs de bataille de fumées noires…
On se souvient des champs de pétrole en feu du Koweït et de Bagdad noyé dans la puanteur des incendies.
Au-delà de la catastrophe humaine, les guerres sont sales, toxiques et détruisent un pays.
« Le suivi préliminaire du conflit fait apparaître un héritage toxique pour les générations à venir », a averti le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Un véritable « écocide » dont l’Ukraine entend bien faire reconnaître la responsabilité par la Russie et demander réparation.