Une semaine ordinaire en France

par Bernard Attali |  publié le 25/06/2023

Petite compilation de faits étranges bien de chez nous. Vive la France!

Un leader d’extrême droite raciste insulté par un syndicaliste …antisémite. Et aucune réaction de son organisation !

De grands industriels français faisant la cour à un Premier ministre chinois qui continue à soutenir l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Des insoumis en total désaccord sur l’Europe, mais qui rêvent à une candidature européenne unique aux prochaines Européennes.

Un Premier ministre venu de la gauche qui cherche désespérément à passer une alliance avec sa droite… Et qui n’y arrive pas. Tandis que les députés du RN votent une fois sur deux les textes du gouvernement.

À l’occasion de la visite en France de la dirigeante italienne, on annonce une « convergence « de la politique d’immigration des deux pays. Ah ? Oublié l’Ocean Viking ?

Un gouvernement qui annonce avoir besoin de 50 milliards pour la transition énergétique, mais qui refuse un impôt exceptionnel sur la très grande richesse.

Un hebdomadaire de référence confié à un rédacteur en chef d’extrême droite. En France, pas en Hongrie !

La France invite avec insistance un président algérien… qui annule par trois fois et préfère aller en Russie. Beau succès diplomatique à la clé : le Maroc ne nous envoie plus d’ambassadeur…

Les industriels du luxe français annoncent une grande manifestation culturelle en Chine pour le début de l’an prochain. Sans doute pour défendre le droit des Ouïgours à acheter nos cosmétiques.

Les pouvoirs publics annoncent réduire les dépenses de santé au moment où des malades mentaux errent et attaquent des enfants dans la rue .

Un sommet mondial à Paris pour réformer le système financier international en faveur des pays plus pauvres. « Consensus complet « nous dit-on…. Avec réunion de suivi « dans deux ans « ! Sur quoi au juste ?

Un dirigeant ultra nationaliste, le Premier ministre indien, Modi, invité par la France au prochain défilé du 14 juillet alors qu’il conduit chez lui une politique racialiste et s’est toujours refusé à condamner l’agression russe en Ukraine.

À quand le droit d’asile pour Prigogine, le chef des mercenaires de Wagner ?

À suivre…

Bernard Attali

Editorialiste