Nos auteurs
Pierre Calame
Pierre Calame, né en 1944 à Argenton sur creuse, Indre, polytechnicien, ingénieur des ponts et chaussées, a exercé diverses fonctions au sein du Ministère de l’Equipement. Il a dirigé pendant des années les services territoriaux de l’Arrondissement de Valenciennes.
Sous-directeur de la Direction de l’urbanisme et des Paysages, il a participé aux débats sur les lois de décentralisation de 1982 et a démissionné de son poste par désaccord avec les orientations de la loi. Chargé des relations entre la France et les pays du Maghreb il a animé les accords bilatéraux entre la France et l’Algérie.
Il a quitté le service public en 1988, convaincu d’une profonde crise de l’État et du caractère global des défis à relever, pour prendre en 1988 la direction de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme, FPH. Convaincu qu’une « autre philanthropie était possible », il a montré qu’en assumant un véritable « devoir d’ambition » ce type de structure indépendante, capable de choisir les échelles et la nature de ses actions, correspondait aux besoins de l’époque.
Donnant à la Fondation une orientation résolument internationale, il a lancé en début 1994 « l’Alliance pour un monde responsable et solidaire », espace interculturel et interprofessionnel de dialogue et de proposition sur les grands défis communs de l’humanité et publié la même année « Mission possible », en réponse à ceux qui estiment que la complexité et l’ampleur de ces défis rendent la mission impossible.
L’Assemblée mondiale de citoyens, organisée en décembre 2001 par la FPH, en a fait la démonstration. Unique par la diversité géographique et socio-professionnelle de ses participants, elle a permis d’élaborer un « agenda du 21ème siècle » identifiant les quatre grands défis communs à toute l’humanité : une révolution de la gouvernance ; l’accord sur une valeur commune, la responsabilité, fondement d’un futur droit mondial ; une refondation de l’économie ; l’émergence d’une communauté humaine mondiale unie par ces défis communs.
Depuis lors, Pierre Calame a consacré son énergie à énoncer des propositions concrètes. Il a montré l’obsolescence de ce qu’il a appelé « la boussole de la première modernité » qui guide encore aujourd’hui nos institutions, notre éducation et nos doctrines actuelles et la nécessité d’adopter une « boussole de la seconde modernité » privilégiant la création et recréation des relations entre humanité et biosphère, entre la réflexion et l’action.
Propositions précisées dans une série d’ouvrages : « la démocratie en miettes » (2003), « Essai sur l’oeconomie » (2009), « Sauvons la démocratie ! » (2012), « Petit traité d’oeconomie » (2018), « métamorphoses de la responsabilité et contrat social » (2020), « osons les territoires » (2022) ; « Petit traité de gouvernance » (2023)