« Arc républicain »

En être ou pas. Lorsqu’on évoque un éventail de partis politiques que réunirait le respect des valeurs de la République, c’est surtout, en réalité, pour en exclure certains. Au XIXe siècle, on est républicain par opposition aux monarchistes ou aux bonapartistes qui, eux, prônent pour la France un autre régime. Aujourd’hui, l’arc républicain se bande surtout pour décocher des flèches sur des cibles extrémistes, à gauche, comme à droite.

Si l’arc fait référence à l’hémicycle qui réunit sur les bancs de l’Assemblée nationale les représentants de tous les partis politiques. Il s’agit d’arc démocratique. Donc FN et LFI en font partie. S’il s’agit de ceux qui respectent la Liberté, l’Égalite, la Fraternité et ajoutons la Laïcité, les partis extrêmes peuvent poser question. À droite, la préférence nationale est-elle compatible avec l’égalité ? À gauche, la complaisance de certains vis-à-vis de l’islam radical au nom de la lutte contre le racisme écorne la laïcité et dévoie la fraternité.

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À lire sur LeJournal.info : Marine Le Pen dans « l’arc républicain » ?, par Laurent Joffrin
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Selon l’article 2 de notre constitution, « la France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. »  Aujourd’hui, l’indivisibilité est mise en cause par les stratégies de  rupture ou les stigmatisations de différents groupes humains. La laïcité est entamée par ceux qui pensent que leurs lois religieuses sont au-dessus de celles de la République. La démocratie est affaiblie par la contestation du régime représentatif.

Quant au social,  bousculé par les restrictions budgétaires ou l’avidité du monde de la finance, son ascenseur souffre de pannes chroniques. Pour faire partie de l’arc républicain, les partis politiques devraient s’attacher à conforter la République au nom de valeurs communes que tous devraient défendre. Le font-ils ?