« GES et empreinte carbone »

par Valérie Cohen |  publié le 05/04/2024

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Les « émissions carbone » d’un pays donné comptabilisent les émissions de CO2eq (CO2 équivalent) dues aux diverses activités se déroulant sur le sol national. L’ « empreinte carbone » est la somme des émissions nationales et des émissions associées aux productions des biens et des services que nous importons.

En France, l’empreinte carbone totale est quasiment le double des émissions nationales. Ces dernières ont bien diminué de 2010 à 2022 : de 367 à 275 Mt CO2eq, soit une diminution d’environ 25 %, mais l’empreinte carbone, elle, n’a diminué que de 8 % sur la même période, et reste stable depuis 2015 (hors épisode Covid) avec une légère remontée en 2022 s’établissant à 623 Mt.

Un point positif : ramenée à la population, l’empreinte carbone a diminué, passant de 10,3 t à 9,2 t, CO2/hab. Pour mémoire, la cible 2050 se situe à 2,3 t.

Qu’en conclure ? La France ayant un mix énergétique moins carboné que la plupart des pays d’où nous importons des marchandises, relocaliser des productions participerait à la diminution de notre empreinte carbone – tout en améliorant notre souveraineté industrielle et agricole.  Et si nous n’acceptons pas sur notre sol le retour d’industries « dérangeantes », il faudra en tirer les conséquences et accepter de revoir nos modes et nos niveaux de consommation.

Valérie Cohen

Ecologie-Environnement