Pierre Brochand, l’escroc intellectuel du Fig-Mag (3) « Les diasporas, voilà l’ennemi »

par LeJournal |  publié le 19/07/2023

L’entretien a fait grand bruit dans les cercles conservateurs. Ancien diplomate, ancien patron de la DGSE, Pierre Brochand donne à chaud un diagnostic péremptoire sur les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel M. LeJournal.info y répond point point. Aujourd’hui, troisième volet

© Corentin Fohlen/ Divergence. Paris, , France. 31 mars 2023. Portrait de Pierre Brochand, ancien directeur general de la Securite exterieure (DGSE) de 2002 a 2008

Lire depuis le début de l’article, chapitre 1 / « Tout immigré est suspect »

3/ « Les diasporas, voilà l’ennemi »

P.B : Mais, au-delà de ces similitudes avec le passé, les différences sont éclatantes et vont toutes dans le sens d’une exceptionnelle aggravation de « quantité », mais aussi de « qualité ».

En termes d’amplitude, les statistiques officielles donnent à penser – aux historiens de le vérifier – que rien de comparable ne s’est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789 ou, au minimum, les semaines ayant suivi la Libération. En particulier, on ne peut être qu’effaré par l’extraordinaire prolifération de la dimension délinquante, sorte de jaillissement paroxystique de la surcriminalité endémique des diasporas. Malheureusement, ces informations taisent le nombre de protagonistes, que l’on peut évaluer très approximativement entre 100.000 et 200.000 personnes (en appliquant le ratio optimiste de 1 % aux effectifs appréhendés chaque nuit). Estimation au doigt mouillé, mais qui permet, au moins, de mettre en doute le cliché rassurant de « l’infime minorité. »»

Toujours l’usage du mot « diaspora » qui impute les violences à l’ensemble des immigrés alors qu’elles sont essentiellement concentrées dans les cités. Brochand estime à plus de 100 000 le nombre des émeutiers, le ministre de l’Intérieur à quelques milliers. Mais dans les deux cas, cette minorité ultra-violente reste… une minorité au sein des cités où vivent un million à deux millions de jeunes (selon les tranches d’âge prises en compte). Ce qui veut dire, en reprenant des chiffres de Brochand lui-même, qu’au moins 80% des jeunes de cité n’ont pas participé aux violences.   

Question du Fig-Mag – « Quels sont les changements de nature de ces émeutes ?»

PB – « Ils sont, à mon avis, de trois sortes.

Le premier tient au rôle décuplé des réseaux sociaux, devenus à la fois des accélérateurs de concurrence mimétique et des multiplicateurs de transparence en temps réel. Impact malaisé à mesurer, mais probablement majeur.

Un deuxième caractère inédit est la propagation des troubles dans les très petites villes de province, jusque-là tranquilles, reflet inquiétant de la dissémination de l’immigration sur l’ensemble du territoire, parfois à l’instigation des pouvoirs publics.

Dernière spécificité, la plus sacrilège, les razzias ont pénétré les centres des métropoles, y compris Paris, jusqu’aux Champs-Élysées, soit, mutadis mutandis, l’homologue de la « zone verte » hyperprotégée de Bagdad. »

Encore les comparaisons guerrières. Mutatis mutandis, la France serait dans la situation de l’Irak du temps de Daesh. Franchement ridicule…

P.B : « On pourrait ajouter à cette liste de nouveautés l’entrée en lice, çà et là, de casseurs politisés d’origine européenne. Néanmoins, nul ne perçoit une « conjonction des luttes » entre ces probables black blocks, à la poursuite du Grand Soir, et les masses juvéniles déchaînées, sans projet de lendemain. Sinon que tous surchargent pareillement le travail de la police.

Il reste que ces innovations s’avèrent un formidable réveil en fanfare, pour tous ceux qui ne se sentaient pas concernés ou se voulaient choqués, par les avertissements des lanceurs d’alerte, décrétés intouchables par les médias. Là aussi, il va falloir se résigner à admettre que certains ont eu tort et d’autres raison, et que faire litière des « fantasmes d’extrême droite » serait une preuve d’honnêteté intellectuelle. »

Les « lanceurs d’alerte » dont Brochand prend la défense, Zemmour par exemple, sont les idéologues du nationalisme français, qui reprennent et adaptent à la situation actuelle les anciennes thèses des Barrès, Maurras ou Bainville.

Pour le reste, ces réflexions sur le rôle des réseaux sociaux sur la dissémination des troubles et sur les incursions des émeutiers dans certains centres-villes sont dans tous les journaux.  

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