Tickarbone : le ticket gagnant contre le réchauffement
Expérience réussie dans le réseau Biocoop : l’étiquetage de l’empreinte carbone des aliments, qui change le comportement des consommateurs.

L’alimentation représente aujourd’hui en France en moyenne 22% des émissions de gaz à effet de serre d’un Français, soit 2,1 tonnes équivalent CO2 par an et par personne. Il s’agit du troisième poste le plus émetteur, derrière les transports et le logement. Pourtant, il n’existait pas, à ce jour, de moyen de connaître en temps réel, au moment de nos achats, le poids carbone des produits que nous achetons, nous permettant ainsi des arbitrages vertueux écologiquement parlant.
C’est désormais possible avec Tickarbone, initiative de Guillaume Desroques qui a mis au point l’affichage de l’empreinte carbone de nos achats alimentaire sur les produits en rayon et sur nos tickets de caisse. Le dispositif comprend un volet pédagogique puisque le ticket affiche également un élément de comparaison à la moyenne nationale, qui s’élève à 0,65 kg CO2 eq/euro (source : Agribalyse, une base de données créée par l’Ademe).
Le dispositif se déploie actuellement dans une partie du réseau Biocoop avec l’ambition d’atteindre cent points de ventes à l’été 2025 et d’étendre prochainement le système à la grande distribution conventionnelle. L’objectif : couvrir 5% des clients d’ici cinq ans.
Les premiers enseignements montrent plusieurs bénéfices : un intérêt et une curiosité marquée des clients de Biocoop (certes avertis et probablement bénéficiaires d’un certain niveau de revenus – mais c’est un début) et surtout, une augmentation des ventes des articles affichés comme moins émetteurs de 15 à 40%. Petite bonne nouvelle pour le climat, donc : quand on donne une information aux consommateurs, ils s’en servent.