Une semaine de Pâques à Jérusalem (5)
Jeudi 20 avril. Tel-Aviv. Drapeau noir à Tel-Aviv
Drapeau noir sur les plages de Tel-Aviv. Malgré un ciel bleu et la moiteur de l’air, la mer est trop agitée. Pas question de se baigner. Dans deux jours, comme chaque samedi, on verra si les manifestants descendront nombreux dans les rues.
Paradoxe : on craignait que le conflit israélo-palestinien divise un jour la société israélienne, c’est la politique intérieure qui ébranle l’unité du pays. Le projet de réforme de la justice de Netanyahou – limitant la possibilité pour la Cour suprême d’invalider les lois et les décisions du gouvernement – met en danger le socle démocratique d’Israël.
Après les disparitions des figures intellectuelles d’Amos Oz, d’Avraham Yehoshua, de Meir Shalev, le diagnostic de l’écrivain David Grossman (« Une femme fuyant l’annonce », prix Médicis étranger en France), défenseur inlassable de la paix, prend une force politique nouvelle : Israël, écrit-il, traverse une des plus graves crises de son histoire.
Il n’est pas seul à agiter le drapeau noir politique. Ce samedi, les cérémonies de la mémoire sont terminées et, pour la seizième semaine consécutive, les manifestants sont à nouveau dans la rue.
FIN
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